mardi 4 décembre 2012

La nonne et le brigand

Frédérique Deghelt ne m'est pas inconnue. J'ai découvert cette auteure avec "la grand-mère de Jade", un livre que j'avais beaucoup apprécié tant pour son écriture que pour la qualité de son histoire. J'avais enchaîné avec "la vie d'une autre" que j'avais également savouré, même si certains passages m'avaient semblé moins convaincants. 
Alors... " La nonne et le brigand" a-t-il su me plaire? Me séduire?
Oui et non.
Le récit est constitué de deux histoires. D'un côté, il y a Lysange. Une chercheuse qui publie ses résultats à propos des émigrés allemands. Une femme, épouse et mère un peu distante. Elle vit une relation confortable avec son mari mais elle a besoin d'autre chose. Alors elle va voir ailleurs. La chose est assumée par le couple. Mais cette fois, Lysange va rencontrer l'Amour, le Vrai. Celui qui brûle et dévaste. Celui qui ne laisse pas indemne.
Face à un amour aussi envahissant, Lysange doit prendre des distances. L'occasion lui en est donnée lorsqu'un lecteur lui propose de lui céder sa maison sur la plage.
Cette rencontre avec un inconnu va permettre à Lysange d'ouvrir la deuxième histoire: dans la bibliothèque, elle trouve le journal intime de Soeur Madeleine, envoyée en mission en Amazonie.
Et le style un peu trop philosophique du début disparaît alors complètement pour nous plonger au coeur de la forêt amazonienne en compagnie de cette bonne soeur naïve et touchante qui se retrouve en compagnie d'un guide athée. Chaque fois que le journal reprend, j'ai eu envie de dire " encore". Et si le retour à Lysange n'était pas désagréable, j'avais surtout envie de connaître la suite des aventures de Soeur Madeleine. Bien sûr, certains événements sont prévisibles. Bien sûr, on se doute que le guide va finir par faire battre son coeur. Mais c'est raconté avec tellement de simplicité et de grâce que je ne me sens pas le coeur d'en faire le reproche à l'auteure.
La transition entre cette simplicité et le côté ampoulé qui entoure Lysange n'en a été que plus troublant.
Je dois pourtant reconnaître que malgré la réflexion trop tarabiscotée menée par Lysange, le style reste d'une excellent qualité. Frédérique Deghelt sait écrire. Elle se joue des mots qu'elle dépose sur la plage blanche du livre comme de petites pépites.
Des pépites qui tombent parfois dans les pièges de la lourdeur et du tirage de cheveux lorsque certains noeuds narratifs se dénouent.
 
Lysange ne restera pas dans mes personnages préférés mais Soeur Madeleine, ça oui, c'est sûr je ne l'oublierai pas!
 
 

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