samedi 5 juillet 2014

@livredepoche : PLLP - La sélection du mois de juin

Cocorico! Je peux clamer que cette fois-ci, mes lectures se sont révélées positives! Contrairement à mon dernier article, je ne vous présenterai pas mes lectures dans leur ordre chronologique mais par ordre de préférence.

" Le sable était brûlant" de Roger Smith est un thriller habile où l'on suit Robert Dell dans sa quête pour venger le meurtre de sa femme et de ses enfants et pour prouver son innocence. " Commence alors une traque infernale à travers une Afrique du Sud où la violence côtoie la misère et l'archaïsme tribal." Dans son périple, il croise des personnages peu reluisants comme Inja Mazibuko ou son propre père mais aussi d'autres destins chaotiques : celui de Sunday promise à un mariage avec l'assassin de ses parents ou encore celui de Disaster Zondi qui hésite entre la voie de la facilité ou le combat pour le bien.
 
J'ai trouvé que le roman était intéressant mais terriblement lent, avec des méandres dans lesquels je me suis parfois perdue. C'est d'autant plus dommage que l'auteur montre une Afrique du Sud rongée par la corruption et les superstitions, un visage que l'on pourrait croire anachronique mais qui, je le pense, révèle combien les êtres humains peuvent osciller entre modernité et traditions dangereuses. Un roman dur pour le moral.
 
 
"Amy et Nick forment en apparence un couple modèle. Victimes de la crise financière, ils ont quitté
Manhattan pour s'installer dans le Missouri. Un jour, Amy disparaît et leur maison est saccagée. L'enquête policière prend vite une tournure inattendue : petits secrets entre époux et trahisons sans importance de la vie conjugale font de Nick le suspect idéal. Alors qu'il essaie lui aussi de retrouver Amy, il découvre qu'elle dissimulait beaucoup de choses, certaines sans gravité, d'autres plus inquiétantes."
"Les apparences" de Gillian Flynn est construit autour de deux voix : celle d'Amy et celle de Nick. C'est à la fois la force et la faiblesse de ce roman. Une force car le lecteur est amené à se forger son opinion des deux personnages à travers ce qu'il découvre au fil des chapitres. Une force car cette construction nous oblige à repenser notre position en permanence. Gillian Flynn s'amuse à nous mener par le bout du nez et elle excelle dans ce petit jeu.
Une faiblesse néanmoins car j'ai trouvé que le jeu durait longtemps. Il y a toute une partie de l'histoire que j'ai trouvée lente et décousue.
Ce qui sauve le roman est la fin. L'auteur a su éviter les pièges d'une fin conventionnelle. En cela, je comprends le choix des jurés qui ont massivement voté pour lui.
 
Je lui ai pourtant préféré " Les fantômes du Delta" d'Aurélien Molas. Cette brique de presque 600 pages m'a tenue en haleine tout du long car l'auteur parvient à ne pas lasser et à tenir en haleine son lecteur jusqu'à la fin du récit. L'intrigue est originale, redoutable et conjugue les apports historico-politiques et les idées romanesques avec brio.
J'ai adoré suivre " Benjamin Dufrais et sa collègue Megan, membres de Médecins sans frontières, [qui] tentent de lutter contre la malnutrition et d’aider les réfugiés. Mais ils se retrouvent pris dans la tourmente d’intérêts géopolitiques qui les dépassent. L’enjeu ? Une fillette dont l’ADN peut changer le monde. Chacun veut mettre la main dessus. Face au cynisme des multinationales, que pèsent les idéaux de deux médecins humanitaires bien décidés à ne pas les laisser faire ?"
 
Je ne peux que vous encourager à lire ce récit qui vous entraînera sur les berges du delta où la duplicité de certains lutte avec la générosité et le dévouement d'autres.
Mon vote s'est aussi porté sur Molas car je voulais mettre en avant cet ouvrage, persuadée que les jurés privilégieraient Gillian Flynn, largement encensée par la critique.
 
 

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